Persévérante, travailleuse, humaine, Chloé Herbiet a fait de son rêve, une réalité. Sans contrat, Chloé Herbiet n’a compté que sur elle-même et ses proches. Cette qualification, c’est la sienne.
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Une semaine après avoir réalisé les minima olympiques sur marathon, Chloé Herbiet s’est confiée sur ce marathon de Séville qui a changé sa vie. Parce que l’enjeu était de taille. L’objectif était claire : les minima olympiques, soit courir en dessous de 2h26:50. Malgré le stress lié à l’enjeu, elle était prête !
La course s’est très bien passée, c’est le moins que l’on puisse dire. « J’ai été un peu surprise au départ car il y a eu deux petits tunnels avec des faux plats et je m’attendais à un parcours très rapide. Dans l’ensemble, tout s’est équilibré et les derniers kilomètres dans le petit centre étaient très agréables. »
La coureuse affiliée au WACO a découpé sa course, jusqu’au 10 kms, puis au semi. Son coach, Thomas Vandormael, l’a accompagnée jusqu’au 23e kilomètre. « J’attendais avec impatience de pouvoir avoir une idée du chrono. Je m’étais fixé 1h13 pour viser 2h26 et j’ai vu que j’étais en avance. Cela m’a mis en confiance mais je ne me suis pas pour autant affolée car on n’était qu’à la mi-course. »
La nouvelle olympienne a continué à prendre un peu d’avance sur les minima. « Je me suis dit que si aucun pépin ne m’arrivait niveau digestif ou encore musculaire, je pourrais y arriver. C’était mes plus grandes peurs.«
A l’arrivée, c’est le sentiment d’accomplissement et de fierté qui prime pour Chloé Herbiet. Pour réaliser les minima, elle devait courir une minute plus vite qu’à Eindhoven (le 8 octobre 2023). Avec ce chrono, Chloé devient la deuxième meilleure performance belge de tous les temps. « C’est surtout incroyable de se dire que le record de Belgique est situé à 2h23:05 (Marleen Renders en 2003) à une époque où les chaussures en carbone n’existaient pas encore. Etre la deuxième, cela me donne envie d’aller chercher la première et donc d’encore progresser sur la distance. Cela permet d’avoir un nouvel objectif et c’est chouette. »
Quatre mois, c’est le temps entre les deux marathons réalisés par Chloé. Et entre les deux, un titre de championne de Belgique de cross long, une participation aux championnats d’Europe de cross avec une magnifique troisième place par équipe et un top 9 en individuel. « J’étais heureuse de ces performances. Lors de l’Euro, le parcours était tellement dur que je me suis dit qu’un marathon, c’était plus facile (rires). Le fait que les cross soient rudes, cela forge beaucoup au niveau du mental et de la gestion de l’effort. Cet Euro m’a beaucoup servie. »
A la suite des modifications au ranking après les performances à Valence, Chloé a stoppé sa saison de cross pour préparer au mieux Séville. Un plan d’entraînement minutieusement préparé par Thomas Vandormael lui a permis de performer à Séville. « Je ne voulais vraiment pas louper l’occasion d’aller aux JO. C’était un challenge de courir deux marathons en si peu de temps mais on a été prudent avec mon coach et tout s’est très bien passé. »
Après les fêtes, la préparation est passée par plusieurs semaines en Afrique du Sud. Malgré l’altitude et les parcours avec beaucoup de dénivelés, Chloé s’est très bien acclimatée. « Il n’y a eu aucun souci pendant le stage. Les entraînements n’étaient pas facile mais mon corps a bien réagi. Nous avions la météo avec et s’entraîner sous le soleil, c’est une source de motivation supplémentaire. »
Avant Paris, Chloé Herbiet fera un arrêt à Rome pour les championnats d’Europe. « J’aimerais y participer sur le 10 000m. Je suis reprise sur le semi et le 10 000m. Nous devons encore établir la meilleure stratégie. Je ferai certainement un peu de piste car j’adore cela. »
Sa préparation passera par un stage en avril en vue des championnats d’Europe puis en juillet, à Font-Romeu.