Championne d’Europe U23 sur 200m à Espoo, 6e des derniers championnats d’Europe en salle sur 60m, Delphine Nkansa est montée en puissance cet hiver.
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Après quelques petits pépins physiques à la mi-janvier, tout est sous contrôle. Delphine Nkansa se sent mieux physiquement et est d’attaque pour ses Mondiaux.
L’athlète de l’Excelsior a été crescendo lors de ses différentes sorties de l’hiver et a claqué un record personnel lors du Meeting de Paris, le 11 février dernier. « Même si ce n’est pas encore fini, je tire un bilan très positif. C’était une belle saison. Tout a été calculé par mes coaches. Le but n’était pas d’aller vite en janvier mais plutôt de m’entraîner car j’avais déjà les minima pour les Mondiaux. On a estimé que cela ne servait à rien d’être au top de ma forme en janvier. »
Delphine Nkansa a fait deux premières sorties en janvier à la fin d’un gros cycle d’entraînement. Elle souhaitait ensuite se confronter à ses adversaires et battre son record. Et elle l’a fait à un meeting qu’elle affectionne beaucoup, le meeting de Paris. « Cela fait trois fois que je cours et à chaque fois, c’est incroyable ! Comme j’habite Paris, j’ai toujours mes amis, mes collègues, ma famille qui viennent me voir donc c’est merveilleux. »
En séries, Delphine Nkansa a battu son record d’un centième pour le porter à 7.18. Objectif réussi ! Mes coaches avaient calculé que j’allais courir en moins de 7.20 ce jour-là. Je le sentais aussi car j’avais fini mon gros cycle d’entraînement et j’étais prête. J’étais tellement contente que malheureusement, je n’étais pas concentrée en finale (oups). »
On pouvait s’attendre à un duel entre Rani Rosius et Delphine Nkansa aux championnats de Belgique le 18 février dernier mais Delphine a préféré faire l’impasse pour se soigner et se reposer. « A la suite d’une insomnie à la mi-janvier, j’ai eu une petite contracture au muscle du moyen fessier. Le problème est que je continuais à courir avec la douleur même aux meetings de Nantes, Mondeville et Paris. On a donc préféré faire une pause pour éviter de courir avec la douleur aux championnats du monde. »
Le plaisir avant tout
Delphine Nkansa est pétillante sur les pistes. Objectif premier : s’éclater. « Le but est de faire un maximum un maximum de points pour les compétitions estivales. Je ne vais pas me prendre la tête. Je souhaite juste faire mieux que l’an dernier à Budapest où j’avais complètement raté ma course. Je fais confiance à mes coaches. Je n’ai pas de pression. »
Le sprint féminin se porte très bien en Belgique avec une émulation notamment autour du relais 4x100m, les Belgian Rockets. Une motivation supplémentaire. « Cela donne envie d’être toujours au top. C’est cool d’avoir un super niveau en Belgique. Mais personnellement, au quotidien, ce sont plutôt mes proches qui me poussent à me dépasser. »
Au départ du 60m des Mondiaux, elles seront deux. Rani Rosius, 4e de l’Euro indoor à Istanbul en 7.15, a réalisé son season best lors des championnats de Belgique (7.20). Un vrai plus pour les deux athlètes de partager toutes ces sélections internationales à deux. « On va dire que l’on découvre ensemble. On rigole et cela permet de se détendre, de s’organiser à deux et d’oublier un peu la pression. Cela m’aide énormément, surtout que je n’ai aucun pilier dans la sélection belge. Je m’ennuie quand je n’ai pas mon coach et il arrive toujours la veille de la compétition. C’est long si je n’ai personne avec qui rigoler. »
Entrée en piste samedi 2 mars à 12h20 (heure belge) pour Delphine Nkansa et Rani Rosius. Toutes les courses se courent le même jour.