A quelques jours de la CrossCup Hannut, nous avons suivi Ziad Audah, le champion francophone en titre et vice-champion de Belgique, lors de son dernier entraînement avec ses partenaires, Maxime Delvoie et Usama Awad.
Qu’est-ce que vous visez à la Cross Cup d’Hannut ? Est-ce un parcours qui vous convient ?
Je vise la victoire. Je vais tout donner. Je sais que j’ai de très bons concurrents. J’ai les athlètes de mon groupe Rock’N Run qui vont participer dont Maxime (Delvoie). On verra ce que ça va donner.
Il fait souvent froid à Hannut. Je sais que quand l’air est froid, certains athlètes ont du mal à respirer alors que moi, je me sens assez bien. Et surtout, il y a une fameuse côte au milieu du parcours que j’apprécie beaucoup.
Vous avez terminé vice-champion de Belgique derrière Ruben Verheyden et par conséquent premier LBFA, cela fait de vous le favori pour le titre ?
J’étais en forme ce jour-là. Après, je sais qu’en deux mois les gens peuvent revenir à leur top niveau. On l’a vu l’année passée avec Tibaut Vandelannoote. On peut revenir super fort. Cela ne m’étonnerait pas que d’autres athlètes soient beaucoup plus forts qu’aux Championnats de Belgique.
Vous avez montré de bonnes qualités dans les cross, vous définissez comment votre profil ?
Je pense être un finisheur. Maintenant, j’aimerais sortir de ma zone de confort et expérimenter différentes tactiques de course.
Mais vous ne voulez plus être uniquement considéré comme un crossman
Jusqu’à maintenant, la saison cross, c’est vraiment là où j’ai brillé le plus. La saison d’été, c’était un peu plus compliqué. Cela se passait bien mais pas autant que les cross. J’aimerais vraiment trouver la préparation qui me permettra d’être tout aussi fort sur piste que sur cross.
Qu’est-ce qui a changé entre vos deux sélections internationales, Samorin (2017) et Bruxelles (2023) ?
Premièrement, ce n’était pas la même distance et pas la même discipline. Je dirais que j’étais beaucoup plus confiant lors de la deuxième sélection.
Vous avez mis l’athlétisme entre parenthèse un petit temps.
Je me suis arrêté deux à trois ans. J’ai arrêté pour mes études et parce que je n’avais plus trop la motivation de courir. Ce qui m’a fait reprendre, c’est Rock’N Run. J’ai commencé par m’entraîner par moi-même au RIWA. Et après Maxime (Delvoie) que je côtoyais assez souvent, m’a proposé de venir à Waremme pour m’entraîner avec le groupe. J’ai commencé avec Thomas (Vandormael) et ça se passe bien. L’ambiance est incroyable.
Avez-vous fait des sacrifices pour retrouver votre niveau ?
Oui et non. L’idée était de recommencer pour le plaisir. A partir du moment où je faisais des sacrifices, il fallait arrêter ou diminuer l’intensité.
Je suis assez content que les choses se soient bien passées mais j’étais prêt à ce qu’il n’y ait pas forcément de performances. C’est ça qui est chouette. Quand tu cours pour le plaisir, tu ne t’attends à rien.
Les championnats de Belgique sont tombés très tôt, comment avez-vous agencé la fin de votre saison hivernale ?
Mon calendrier est déjà fait. Je vais courir à Hannut et Diest donc les deux dernières Cross Cup. J’ai beaucoup d’attentes pour ces cross. Sinon, je vais aussi faire l’IFAM sur 1500m et si j’ai un bon temps, je terminerai par les Belgique le 18 février.
Sur le long terme, comment voyez-vous votre saison ?
Je vais faire ces quatre courses. Après, je verrai un peu où je me situe. Directement après, je pense partir sur quelques tests à l’effort pour voir où j’en suis. Ensuite, je partirai en stage en altitude pour faire une énorme préparation pour l’été que je ferai sur 1500m. Je m’alignerai sur quelques 800m mais ce ne sera pas l’objectif.
Vous avez dit « regretter » ne pas avoir fait d’études liées au sport. Vous vous seriez dirigé vers quoi ?
Qu’importe : préparation physique, kiné, … C’est juste que cela m’aurait donné des outils pour après entraîner les athlètes. Avoir de la théorie pour ensuite apprendre par moi-même et savoir donner des programmes d’entraînements.
Je peux encore le faire. C’est toujours possible et c’est ce que j’essaie de faire au maximum pour l’instant et ça me passionne énormément.
Thomas fait partie des inspirations. De son expérience, j’apprends énormément et c’est ça qui est incroyable.